Marie-Louise Montandon : Une vie dans la maison-boucherie
- Montandon

- 26 juil.
- 3 min de lecture
L’histoire de la boucherie Montandon aux Ponts-de-Martel est celle d’une entreprise familiale profondément enracinée dans la région. Marie-Louise Montandon, qui a activement participé à la vie et au développement de la boucherie pendant plusieurs décennies, nous partage son parcours et la mémoire de la maison.

Les origines de l’entreprise
En 1930, Henri Montandon, le beau-père de Marie-Louise, reprend la boucherie locale à Monsieur Matile. Henri Montandon dirige l’entreprise jusqu’à son décès en 1953. Après sa mort, c’est sa femme qui poursuit l’activité, assurant la continuité de la maison jusqu’en 1967.
Une implication précoce
Marie-Louise Montandon commence à s’investir dans la boucherie quelques années avant 1967, alors qu’elle est mariée depuis peu. Dès son arrivée, elle participe à diverses tâches, notamment le service à la clientèle et la gestion administrative. Elle s’intègre naturellement dans une entreprise où le travail et la vie de famille sont intimement liés.
Une maison qui vit au rythme de la boucherie
Jusqu’en 1987, toute l’activité de la boucherie se déroule dans la maison familiale : l’abattage, la découpe et la fabrication des produits. Les locaux sont exigus, et la maison accueille à la fois la famille et les employés. Les enfants grandissent dans cet environnement, partagent les repas avec le personnel et vivent au cœur de l’activité.
Les camions de livraison font déjà partie de l’organisation dans les années 60 et les tournées sont fréquentes. Marie-Louise participe à toutes les activités de la maison.
Une époque et des habitudes différentes
À cette époque, la vie au village est bien différente car la plupart des habitants travaillent sur place, principalement dans les fabriques d'horlogerie et rentrent pour le repas de midi à la maison. Les clients achètent quotidiennement de la viande, et les femmes consacrent beaucoup de temps à la cuisine. Le porc, les saucisses, le lard et les rôtis sont les produits les plus consommés. La volaille reste rare, sauf pour les fêtes.
La clientèle est principalement locale. La boucherie livre aussi des petites épiceries dans les villages alentours et à la Chaux-de-Fonds. Au fil des ans, ces petits commerces disparaissent, obligeant la boucherie à s’adapter à de nouveaux circuits de distribution.
L’évolution de l’entreprise
Avec le temps, la maison devient trop petite pour l’activité. Un nouveau local de production est alors construit, relié directement à l’abattoir. Ce terrain avait été acquis bien avant par un membre de la famille, sans savoir qu’il deviendrait un jour un espace stratégique pour l’entreprise.
La collaboration avec des grands distributeurs comme la Coop, puis la Migros, permet de compenser la perte des petits commerces et d'assurer des volumes de production.
La gestion administrative et les nouvelles exigences
Marie-Louise a longtemps géré la comptabilité, les factures et les salaires à la main, avant l’arrivée des premiers ordinateurs dans les années 80. À cette époque, les logiciels sont encore rudimentaires et ne permettent pas de tout intégrer.
En même temps, la charge administrative croissante et l’arrivée de nouvelles normes sanitaires rendent nécessaire l’embauche d’une première employée de bureau. La gestion devient progressivement plus complexe, avec plus de personnel et des exigences toujours plus strictes.
Un regard sur l’évolution des consommateurs
Marie-Louise observe que la relation des gens à la viande a beaucoup changé. Autrefois, les familles connaissaient les éleveurs, les fermes et les pratiques agricoles.
Une ancienne tradition locale : le bœuf de Pâques
La boucherie a aussi porté une tradition locale emblématique : le bœuf de Pâques, autrefois promené dans les rues du village.

Un florilège de photographies en souvenir.























